Le projet de la jeune société grenobloise Verkor marque les esprits par l’ampleur des emplois espérés, le montant de l’investissement et la capacité de cellules produites. Mais connaître Verkor, c’est aussi en comprendre le sens tourné d’abord vers le développement durable.

Comme ailleurs en Europe, les dossiers de création d’usines de fabrication de cellules de batteries destinées aux véhicules électriques, sont l’un des sujets incontournables de l’industrie française de la mobilité. Le projet Verkor est l’un de ces projets que l’on appelle gigafactory. Il pèse 1,6 milliard d’euros d’engagement, près de 2 000 emplois à terme pour un site industriel de 200 hectares et une capacité initiale 16 GWh de cellules.

Nous mettons en avant le recyclage, la formation, l’utilisation de l’électricité bas carbone et la traçabilité des matériaux.

Le projet Verkor, soutenu par de grands partenaires que sont l’EIT InnoEnergy, Schneider Electric et le groupe IDEC, est bien sûr un dossier industriel. Mais il est par essence plus que cela. « Dans notre projet, expliquent les initiateurs de Verkor, nous mettons en avant le recyclage, la formation, l’utilisation de l’électricité bas carbone et la traçabilité des matériaux. »

Benoit Lemaignan, Philippe Chain, Olivier Dufour, Christophe Mille, Gilles Moreau et Sylvain Paineau capitalisent tous sur leur antériorité dans les sujets de transition énergétique, d’économie circulaire ou encore de ressource humaines « Par exemple, sur la question du foncier, nous ne sommes pas a priori sur la consommation de surfaces agricoles. Nous sommes plus sur la recherche de sites en reconversion », ajoutent-ils.

Une fois construite, l’usine générera aussi des gigadéchets à recycler. « Si l’on ne sait pas quoi en faire, nous aurons une grosse perte de valeur et nous n’apprendrons pas pour le futur ». Rendez-vous en 2023.