Philippe Gallay, patron de l'équipementier sportif TSL Outdoor, s’apprête à investir 15 millions d'euros dans la construction de deux usines à Alex et Rumilly en Haute-Savoie. L’ambition est de doubler ses capacités de production et de renforcer la diversification de son groupe.

S’il a officiellement l’âge de la retraite, Philippe Gallay est loin de penser à raccrocher ses raquettes. « Je suis toujours aussi passionné. Ce qui me motive, ce n’est pas l’argent mais l’aventure », sourit-il. A l’âge de 23 ans, le Haut-Savoyard a renoncé à une carrière qui s’annonçait prometteuse dans le groupe Accor pour se lancer dans l’entrepreneuriat. D’abord en achetant un restaurant à La Clusaz puis en devenant moniteur de ski et accompagnateur en montagne. « Les raquettes TSL que nous utilisions pour nos sorties nocturnes cassaient. En 1986, nous avons racheté la société qui se trouvait en difficulté en raison de ces problèmes de SAV », poursuit-il.

Un acteur de référence sur le marché américain

En quelques années, le dirigeant redresse la barre grâce à une stratégie bien affûtée : développement technique, innovation, qualité, développement du marché par la création d’événements, maîtrise de l’injection plastique via le rachat de deux usines, etc. TSL Outdoor qui fabriquait 1 000 paires de raquettes à neige par an en 1986 en a produit 3 000 paires par jour durant l’hiver 2020-2021. Et pour la première fois, il a réussi à s’imposer comme un acteur de référence sur le marché américain.

Les 15 M€ qu’il s’apprête à investir dans la construction de deux nouvelles usines, à Alex et Rumilly doubleront ses capacités de production. L’investissement permettra aussi à la société haut-savoyarde d’accélérer encore la diversification de ses activités en sous-traitance et produits propres comme les bâtons.