« Le transport, c’est une passion ». A 58 ans, 38 années après son arrivée chez Dimotrans alors qu’il était en maîtrise de gestion spécialisée dans le transport, Salvatore Alaimo n’en démord pas : « Ce métier est vivant, on ne fait pas deux jours de suite la même chose, dit-il. Les aléas obligent à se renouveler en permanence ».

Créée en 1980 par son oncle, l'entreprise compte cinq personnes et travaille à l’organisation de transport quand il y entre. Jamais la même chose ? C’est ce qu’il s’est employé à respecter depuis qu’il a repris la présidence en 2000, privilégiant une diversité à 360°.

La PME a commencé par la commission de transport européenne, s’est ouverte à l’overseas, à la logistique, à la douane, pour traiter un peu de transport en direct, avant de se lancer dans la messagerie nationale grâce au rachat des transports Henri Ducros, il y a trois ans. « En tant qu’architectes de la supply chain, nous pouvons répondre à tous les besoins de transports, résume le PDG de l’ETI. Mais il fallait la taille critique pour chaque métier ».

Cap sur le milliard

Mission accomplie : Dimotrans a clôturé 2020 sur un chiffre de 396 millions consolidés, en progression de 3 % par rapport à 2019, avec un effectif de 1 500 personnes. Objectif, à l’horizon 2028, entre 800 millions et 1 milliard d’euros de chiffre d'affaires, « via la croissance externe, précise le président, soit pour compléter un maillage national, soit pour renforcer nos parts de marché sur nos secteurs existants ». Et cet appétit de performance se combine, pour Salvatore Alaimo, avec le souci de développer une entreprise responsable, tant sur le plan environnemental (gestion des déchets et de l'eau, véhicules plus propres…) que social. « Ça me tient particulièrement à cœur, confie le chef d’entreprise. La première richesse d’un commissionnaire est la force humaine, locale, autonome, mais aussi diverse et en gouvernance partagée. L'écoute est un facteur différenciateur, une clé de succès »​.