Charcutier de métier, Pierre Martinet a d'abord dirigé une boucherie-charcuterie à Jujurieux dans l'Ain avant de lancer son activité de salades traiteur en 1977, en Isère. Depuis, l'entreprise a bien évolué, s'adaptant aux goûts des consommateurs, tout en gardant intacte sa marque de fabrique de « traiteur intraitable ».

Pierre Martinet reste, mais les consommateurs, eux, évoluent… A ses débuts connu pour ses salades de museau, le charcutier de métier le reconnaît lui-même : « Les clients veulent des recettes saines avec des graines et des protéines végétales. » Boulgour, quinoa, recettes bio, halal… la société Pierre Martinet a su évoluer avec son temps. Ce qui fait sans doute son succès depuis 1977.

Un investissement de 15 millions d'euros

Confiant pour la suite, Pierre Martinet a inauguré début mars un investissement de 15 millions d'euros sur son site de Saint-Quentin-Fallavier, dans le Nord Isère. « Nous avions besoin d'augmenter nos capacités de stockage et nos zones de production, tout en nous dotant de nouveaux bureaux ». Au global, l'extension de 4 500 m² (dont 2 000 m² pour la production) porte la surface du site à 24 500 m². L'usine de Saint-Quentin-Fallavier est désormais en mesure de produire 250 tonnes de salade par jour, au lieu de 200. « Sur un an, nous fabriquons 35 000 tonnes de salades, dont 25 000 de taboulé ».

Soucieux de son empreinte environnementale, le groupe familial travaille à réduire son impact. Il a ainsi décidé de supprimer les couvercles en plastique sur certaines de ses salades : « Soit 253 tonnes de plastique en moins par an », sourit celui qui a publié son autobiographie l'année dernière, sous le titre « Intraitable ». Intraitable aussi sur la qualité de sa matière première : « Nos carottes et nos lentilles sont 100 % françaises », ajoute le chef d'entreprise qui ne travaille qu'à base de produits frais.

À 73 ans, Pierre Martinet est toujours actionnaire majoritaire de sa société aux côtés de sa famille, à hauteur de 84 % du capital.