A la tête des transports Cordier, Anne-Marie Colley poursuit avec son époux Ludovic l’œuvre de ses parents au service du transport de grands volumes sur route, auquel s'ajoute aujourd’hui le combiné rail-route. Avec une attention accrue aux salariés.

Les transports Cordier, à Is-sur-Tille (Côte-d'Or), ont été créés en 1970, un an avant la naissance d’Anne-Marie Colley, actuelle dirigeante avec son mari Ludovic, fille des deux fondateurs Raymond et Monique Cordier. C’est peu dire qu’elle a grandi avec l’entreprise. « Dès l'école primaire, je déclarais déjà que je voulais continuer le travail de mes parents, se souvient-elle. Il m’est même arrivé de conseiller à un salarié d’économiser le gasoil ! ». Après le bac, son « âme d’entrepreneuse » (selon son mari) l’a conduit naturellement dans la première école des dirigeants du transport, créée par l’AFT à Monchy-Saint-Eloi (Oise).

Le transport comme une industrie

A la tête de l’entreprise depuis 2007, elle y défend l’idée d’un transport moderne et sophistiqué. « Nous travaillons comme des industriels qui fabriquent du transport. Et nous le faisons reconnaître », complète-t-elle. Efficace. Depuis 2007, les transports Cordier sont passés d’un chiffre d’affaires d’environ 30 millions d’euros, avec 250 personnes à 59 millions d’euros au 30 septembre prochain (2022), avec 420 salariés.

Le grand volume reste de mise dans les activités de l’entreprise -d'où la marque Hyper Volume, mais 40 % du fret est contractualisé avec des clients dont « nous gérons toute l’activité transport, ce qui limite la saisonnalité des rendements du transport », dit Anne-Marie Colley.

En misant toujours sur l’humain et la famille 

Très tôt, les deux époux ont largement digitalisé toutes les activités et investi dans le transport combiné rail-route, qui représente 10 % de l’activité et que l’entreprise gère aujourd’hui directement… « En misant toujours sur l’humain et la famille », souffle encore la dirigeante, dont l’aîné des trois fils travaille dans l’entreprise.