A la tête d’Energy Pool, entreprise spécialisée dans la flexibilité énergétique qu’il a créé en 2008, Olivier Baud s’appuie sur son expérience dans l’industrie et une pratique du « management partageur » pour s’attaquer à un enjeu majeur : la transition énergétique.

Fin juillet, Olivier Baud, fondateur et président d’Energy Pool, entreprise d’optimisation de la consommation énergétique basée au Bourget-du-Lac, annonce que « les fondateurs et collaborateurs » de l’entreprise ont racheté à Schneider Electric les 25 % que le géant détenait encore après avoir été majoritaire en phase de construction de l’entreprise, de 2010 à 2016, minoritaire depuis 2016.

Pour un accès à une énergie fiable, bas carbone et à un coût accessible

Cette opération, présentée comme un engagement d’équipe par son dirigeant « né dans une famille humaniste » et qui a œuvré plus de vingt ans comme manager dans l’industrie, devrait, ajoute-t-il, permettre à l’entreprise de « s’engager désormais dans l’unique intérêt de ses clients pour un accès à une énergie fiable, bas carbone et à un coût accessible ».

C’est peu dire que l’enjeu de la transition énergétique est d’une actualité brûlante. Créée au départ sur la question de l’effacement électrique dans l’industrie, Energy Pool a vite embrassé l’optimisation de divers systèmes énergétiques complexes, pour des industriels, utilities, collectivités locales, producteurs de renouvelables ou pays… En les abordant « par le biais de l’intelligence plutôt que par de l’investissement matériel ». Olivier Baud préfère ne pas « parler technique » mais se concentrer sur « l’adaptation des solutions à chaque problématique ».

Quatre pôles et quatre managers indépendants

L’entreprise se réorganise cette année en quatre pôles distincts, avec quatre managers indépendants : du consulting stratégique et du design, des opérations de flexibilité des systèmes d’énergie, de la conception de réseaux locaux et des process de transformation et d’hybridation industrielle.

L’entreprise, qui travaille déjà dans plus de quinze pays, devrait réaliser un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros en 2022, avec 200 personnes (contre 40 M€, avec 120 personnes en 2021). « Avec un objectif de fois trente en 2030, ajoute le fondateur. Les besoins sont immenses. C’est une des problématiques clés de la planète. Et mon travail aujourd’hui, c’est de donner aux jeunes dirigeants les moyens de réussir ».