A Grenoble, Apix Analytics développe de nouvelles générations d’analyseurs multigaz et de micro-chromatographes. En dépit d’un contexte tendu, la société dirigée par Eric Laporte veut devenir la tête d’affiche du marché européen.

La société a développé une technologie miniaturisée sur silicium pour détecter et analyser les gaz. Cette puce, la NGD pour Nano Gravimetric Detector, est un composant en silicium polyvalent avec tous les avantages qui y sont rattachés : petit, faible puissance, ultrasensible, robuste, bon marché, longue durée de vie, sans consommable, à faible impact environnemental. Présentée comme « une technologie disruptive », elle a permis de développer une gamme d’appareils miniaturisés « vingt fois plus petits qu’un chromatographe traditionnel », donc transportables sur les sites industriels et dans les laboratoires.

L’Europe en ligne de mire

Avec la récente cartouche Madrid dont l’enjeu « est de réduire de manière drastique les coûts » des analyses et son module dédié à l’analyse des polluants, des gaz renouvelables comme l’hydrogène, le gaz carbonique et le biométhane, Apix Analytics tient l’élément clé du changement d’échelle de l’activité.

Mais les difficultés d’approvisionnement pour certains composants ralentissent la croissance de l’entreprise. Eric Laporte et son équipe ont donc repensé la logistique avec en particulier le sourcing et la gestion des stocks de produits intermédiaire. Le rythme de production doit aussi s’adapter dans un contexte ambitieux puisqu’Apix Analytics veut devenir la société leader « au moins en Europe sur ses marchés ».

Après un chiffre d’affaires prévisionnel de 5 millions en 2022, elle vise les 25 millions en 2026.