Après, début 2022, le rachat de Chloride à une multinationale, les cinq dirigeants repreneurs voient l’avenir de ce spécialiste de solutions électriques à la mesure de leur projet de recréation : en équipe et en forte croissance.

Parole de manager : « Il faudrait un portrait d’équipe, car c’est un projet d’équipe », assure Guillaume Perol, président quadragénaire de Chloride, fabricant et développeur de systèmes d’alimentation sans interruption (UPS) pour l’industrie, basé à Chassieu dans le Rhône. Car c’est ensemble, forts de compétences complémentaires, que les cinq cadres -  Pierre Queyroi (vp technology), Jean-Baptiste Trollé (vp sales), Elena Chernetsova (vp Marketing), Ivan Tejeda (vp CFO), Guillaume Perol (CEO)- ont eu l’idée puis, avec le soutien d’InnovaFonds et de Bpifrance, les ressources de réaliser un LMBO* pour reprendre Chloride.

Un des trois leaders mondiaux

Pour eux, l’entreprise créée en 1948 a du potentiel, malgré une histoire récente ballottée jusqu’à une dernière absorption, en 2020, par le géant américain Vertiv, orienté data centers et télécoms. Le groupe français, fort de 330 salariés et d’un chiffre d’affaires de 73 M€ en 2021 est en effet l’un des trois leaders mondiaux des « équipements critiques » qui protègent les process et les personnes dans les industries. Ses premiers secteurs clients : la mobilité́ et la production d’énergies renouvelables. Une de ses dernières innovations : des batteries sodium, au sel, qui réduisent l’empreinte CO₂ des sources d’alimentation.

Nous souhaitons nous positionner sur le marché de la transition énergétique

Le nouveau président, Lyonnais, ingénieur de génie électrique et détenteur d’un MBA d'EM Lyon, fut très tôt acquis au management et au leadership. Au sein de Chloride depuis 2008, ses diverses responsabilités lui offrent une vision de toute la chaîne de la valeur et une grande confiance dans le programme à venir. « Nous souhaitons nous positionner sur le marché de la transition énergétique et renforcer la force de la marque, dit-il. Reconquérir les régions dans lesquelles Vertiv était moins présente, miser sur l’innovation et développer le service… » Sans négliger la croissance externe. Objectif, à cinq ans : dépasser la barre des 100 millions d’euros.

*Leveraged Management Buy out